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jeudi 19 mars 2015
mardi 10 mars 2015
CHEIKH AL-ISLAM MAWLANA IBRAHIMA NIASSE ( BAYE NIASS)
CHEIKH AL-ISLAM MAWLANA IBRAHIMA NIASSE

Ibrahima Niass
Baye Niass, nom de naissance, Ibrahima Niass (en forme longue Cheikh Al-Islam Mawlana Ibrahima Niasse), né à Taïba Niassène (centre du Sénégal) en 1900 et mort à Londres en 1975,est un soufi, gnostique et mystique musulman, sénégalais. Il est le 9e fils d'Abdoulaye Niass. Il est le fondateur du mouvement Faydha Tidjaniyya, une branche de la confrérie soufie la Tijaniyya, qui deviendra l'une des plus importantes organisations musulmanes au monde comptant plus d'une centaine de millions d'adeptes.
Sommaire
1 Biographie
2 Généalogie
3 Son œuvre littéraire
4 Bibliographie
Biographie
La position stratégique de Kaolack au centre du Sénégal et les relations suivies de son père avec les lettrés du Sénégal, de la Mauritanie et l'Afrique du Nord font de sa maison paternelle un endroit privilégié où le jeune Ibrahima étudie non seulement les sciences religieuses (exégèse, jurisprudence, théologie, grammaire arabe, rhétorique, métrique, biographie du Prophète, etc.), mais également cultive un goût prononcé pour le mysticisme musulman. Témoigne de ses connaissances ésotériques d'acquisition précoce, son premier ouvrage Rûh al adab écrit à l'âge de 18 ans, ainsi que son fameux Kâshif al ilbas (1930), le traité fondamental de soufisme et de la Voie Tijaniyya.
À la mort de son père, en 1922, son frère aîné Mouhammad (Khalifa) prend en charge la communauté des « Niassènes » et Ibrahima enseigne dans les écoles coraniques de son père de Taïba, Kossi et Kaolack. Son érudition et sa piété lui attirent très vite de nombreux adeptes. Dès 1930, il se proclame héritier spirituel de Cheikh Ahmed Tijan, et obtient l'allégeance massive des disciples de son père ainsi que celle de nombreux cheikhs maures qu'il initie à la tarbiyya (initiation mystique) dont le but est de parvenir à la marifa (gnose), initiation qui marque la spécificité de sa branche Tijaniyya.
Toutefois son audience reste limitée jusqu'en 1937, année où il effectue son premier pèlerinage à la Mecque et y rencontre l'émir de Kano (Nord du Nigeria), Abdoulahi Bayero qui renouvelle son affiliation à la Tijaniyya auprès de lui et l'invite à Kano. Il y obtient l'adhésion de la majorité des ouléma de la Tijaniyya qui, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale se font les moteurs de l'expansion de son mouvement dans toute l'Afrique de l'Ouest. À la mort de l'émir Abdoulahi Bayero en 1953, son fils Mouhamed Sanuss lui succède et renforce ses liens avec Cheikh Ibrahima Niasse. À la fin des années 1960, grâce à ses appuis politiques, le zèle de ses disciples nord-nigérians, son action éducative, le zèle de son prosélytisme, il se trouve à la tête d'une communauté transnationale de plusieurs millions de membres répartis entre le Nord Nigéria, lieu par excellence de son rayonnement, le Ghana, le Niger, le Togo, le Liberia, la Sierra Leone, le Tchad, le Cameroun, la Gambie, la Mauritanie et la région du Sine-Saloum à l'ouest du Sénégal. Selon Mervyn Hiskett, « »il n'y a aucun doute que son mouvement était la plus grande organisation musulmane en Afrique de l'Ouest à la fin de la période coloniale.
Au delà de l'Afrique, de nos jours, on retrouve ce mouvement aux États-Unis, en Asie mais aussi dans les pays du Golfe.
Premier chef religieux ouest-africain à établir des contacts avec les organisations islamiques internationales, Cheikh Ibrahima Niasse a été membre fondateur et vice-président de la Ligue mondiale islamique basée à la Mecque, membre de l'Académie de recherches de l'Université al-Azhar et vice-président de la Conférence mondiale islamique dont le siège est à Karachi.
Plus qu'un érudit et un chef charismatique, Cheikh Ibrahima Niasse était un homme politique d'envergure. Non seulement, il entretenait des relations étroites avec des dirigeants africains et arabes dont l'ancien président égyptien Nasser et le premier président du Ghana Kwame Nkrumah qui, bien que chrétien, passe pour avoir été l'un de ses disciples. Il a été dans les années 1950 et 1960, très actif dans l'arène politique africaine en général et nigériane en particulier où il dispose plusieurs dizaines de millions de disciples.
Généalogie
Dans l'introduction de son éloge panégyrique sur Mahomet, imprimé pour la première fois à Ibadan au Nigeria, Baye Niass décrit sa lignée :
fils de Abdallah
fils de Seyyidi Muhammad
fils de Mademba
fils de Bakary
fils de Muhammad Al Amin
fils de Samba
fils de Rida
fils de Chamsou Dine Missina
fils de Ahmad
fils de Abiboullah
fils de Baba
fils de Ibrahima
fils de As-Siddiq
fils de Ibn Naafiah
fils de Qays
fils de 'Aqil
fils de ahmad
fils de amath
Leur origine sénégalaise provient du mariage entre Rida (migrant arabe)et une femme du Djolof Djéla Niass, de laquelle ils ont tous hérité ce nom de famille sénégalais. Cette Djéla Niass s'appelle Djéla Ndiaye, mais son homonyme se nommait Niass; ce qui lui vaudra d'être appelée Djéla Niass par la suite. Djéla Ndiaye (Niass) est issue de la famille royale comme Ndiandiane Ndiaye.
Son œuvre littéraire
Il a écrit un total de 75 œuvres qui dans la plupart sont traduites dans plusieurs langues, notamment :
Rouhoul Adab, écrit à l'âge de 21 ans
al-Sirr al-Akbar wa al-Nûr al-Abhar (« (le Secret Suprême et l'Éclatante Lumière) ») :le livre le plus ésotérique de Baye Niass; sa publication est interdite par lui-même. Une copie peut être accordée, sous une autorisation expresse aux Grands Moukhadams très avancés.
Noujoumoul Houda, panégyrique sur Mahomet.
Tanbihoul Azkiyya, panégyrique sur Ahmed Tijani.
Rafhoul Malam, invitation à prier avec les mains sur la poitrine.
Kaashifoul Ilbass, précisions sur les paroles soufies antérieures.traduction anglaise the removal of confusion concerning the flood of the saintly seal ahmad al-tijani;en francais La levée des équivoques
Dawawina Sitta, recueil de six diwans sur l'éloge à Mahomet, de Ahmed Tijan, de ses muqaddams, conseils et énigmes soufis destinés aux disciples.
Djamihoul Djawamihou, recueil de poèmes pareils au précédent sur l'éloge à Mahomet, de Ahmed Tijane, conseils et énigmes soufis destinés aux disciples.
Rihlatoul Konakri, poème sur son voyage à travers la sous-région : Guinée, Sierra Leone, Liberia, Ghana, Nigeria pour propager l'islam tidjane.
Djawahirou assa'il, missives, réponses à des correspondances, explications de certains versets, hadiths et paroles soufies, litanies.
Seyroul Qalb, dernier poème écrit par Baye Niass.
Bibliographie
Djibril Guèye, Cheikh Al Islam El Hadj Ibrahima Niass le Mystique (1900-1975) ou l’école de formation spirituelle de Niassène, Dakar, Université de Dakar, 1983, 151 p. (mémoire de maîtrise)
Ahmadou Mokhtar Ba, Cheikh Ibrahima Niass, savant et homme d’action, Dakar, Université de Dakar, 1983, 85 p. + table. (mémoire de maîtrise)
Cheikh Mohamed Mahdy Ibrahima Niass, "Le défenseur de L'islam"
Christopher Gray The. Rise. of. the. Niassene. Tijaniyya,. 1875. to. the. Present.
Kungiyar Auliya'ullahi ta Nigeria Tarihin Sheikh Ibrahim Inyas
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